LA NEOCRATIE - Le Pacte entre Individus

Note: page en évolution, je m'en étais détourné un peu en attendant la deuxième partie du livre mais autant mettre le chantier en route.

A l'origine, la Néocratie devait s'appeler "Autocratie" pour bien symboliser son côté "Pilote automatique" du vivre ensemble; mais le terme existe déjà pour désigner un régime corrompu dans lequel le pouvoir "gouverne et détourne" en famille et entre amis, ce qui n'est pas le concept visé...
Et puis NEOcratie, ça fait plus moderne, plus Matrix...

Système politique et sociétal prôné par RéGénération, le mouvement "para-politique" européen - et ouvertement mondialiste -  de Mathis Larmont:
Vivre "ensemble, égaux et libres".
Voir les articles ( version provisoire et peut-être "condamnée" de ma tentative de décrire le concept, on verra...) du Pacte entre Individus:
https://drive.google.com/open?id=0B64a8RCHjemaV0R0b0VSREh5Y1U

Directement inspiré des volets sociaux et psychologiques de la T.F. de Beihm, part du postulat que les moyens de communication modernes( la Télé, qui amène les Formes/Images dans tous les foyers sans aucun filtre, puis le Net et les smartphones...) et la culture des réseaux sociaux, de la télé-réalité sont le vecteur et le signe de l'entrée dans l'ère de l'Individu
A tort ou à raison, les problématiques communes s'estompent dans les esprits individuels au profit de l'expression et de la confrontation de "Moi"(s) personnels, au détriment de l'"esprit commun" qui s'appauvri et régresse en esprit communautaire puis en plus d'esprit du tout...
Partant du principe que cette évolution - comme toute évolution des Formes - est irréversible mais que le besoin de structures reste constant ( ce qui ne serait pas le cas si la "qualité" des Esprits Individuels augmentait en conséquence ), les structures politiques doivent s'adapter pour continuer à exister dans les Esprits Individuels, de manière forcément réduite et simplifiée.
Une RéUnitarisation des systèmes politiques, la Forme minimale du vivre ensemble...

Soyons honnêtes, ce n'est pas une idée neuve: on appelle cela les fonctions régaliennes de l'Etat - Défense, Police et Justice - et on peut les comparer au cerveau reptilien si l'on considère notre Etat actuel comme le cerveau moderne.
La Défense pour maintenir l'ordre interne contre les ordres extérieurs et:ou concurrents.
La Police pour maintenir l'ordre en interne. ( " vivre ensemble" )
La justice pour définir l'ordre et maintenir l'égalité. ( " vivre égaux " )
Et rien d'autre...( "vivre libre" ).

Partant du principe que la loi doit être simple et immuable une foi adoptée par l'ensemble des Citoyens/Individus; pas besoin d'une assemblée législative et donc pas besoin de vote pour élire qui que ce soit...
Les emplois et les charges de fonctionnaires dans les organes de l'Etat ( Armée/renseignement, Police, Cours de justice, Corps diplomatique et Collecte des impôts - y'en faudra bien un peu quand même - et c'est tout...) sont accessibles à tous par formation et concours.
Les conditions d'exercice et même la politique étrangère étant intégrée à la Loi, pas besoin non plus - en principe - qu'une assemblée élue intervienne dans ces domaines. Des commissions internes à ces organes suffisent pour "cadrer et recadrer" leur fonctionnement. Composées de fonctionnaires de tous les échelons, de juges et de citoyens choisis par leurs pairs; elles s'assurent du respect absolu de l'intérêt commun et luttent contre les dérives individuelles.

Toutes les autres fonctions que l'Etat s'est arrogé depuis la fin des "anciens régimes" peuvent être gérées et mieux "produites" par les Individus et les groupes d'Individus - entreprises, coopératives, organes professionnels et inter-professionnels, services mutualisés etc...): Réglementation "technique", Santé, Logement, Culture et Education.
Il faut juste faire confiance aux Individus, l'espèce humaine a progressé pendant des millénaires sans sécu, HLM ni ministère de la culture... Bien sûr, cette réflexion est inacceptable pour l'Etat moderne, qui est la négation même de la marge de manœuvre individuelle.
Pour l'Etat, l'Individu c'est le risque; un délinquant, un terroriste ou un fraudeur en puissance...
C'est nier la particularité de la situation actuelle: nous sommes éduqués et "formés" comme jamais dans l'histoire - grâce à l'Etat social, ça peut sembler paradoxal et on y reviendra plus loin - et donc plus proches que jamais dans l'histoire des conditions idéales pour mettre un tel système en place.
Nous sommes cultivés -si si! - et bien informé - mais si! - et en contact permanent les uns avec les autres, toutes les opinions bénéficient d'un potentiel et d'une liberté d'expression maximal.  
Il faut profiter de cet optimum relatif avant que la dérive actuelle de l'Etat social n'entraîne un rejet des fondements même de la démocratie et du vivre ensemble.

Le grand paradoxe, maintenant:
Les conditions favorables à l'établissement d'un système politique minimum décrites ci-dessus sont en partie - en partie seulement - un bienfait et un héritage positif de l'Etat social. Principalement l'Education généralisée et obligatoire, l'école à la Jules Ferry. Mais aussi la législation sur le temps de travail et les salaires, qui garantissent un minimum de confort et de temps libre.
Dont acte...
Revenons en arrière, très loin en arrière:
La Nature a produit l'Homme et son cerveau de compèt', qui ont produit la civilisation et le "vivre ensemble".
Depuis, on est passé par tous les stades et les formules possibles, en un cycle incessant de progrès et de régression, d'adaptation et de ruptures...
Les chefs de clans sont devenus des rois, les shamans des prêtres et des églises. Les rois et les églises ont maintenus pouvoirs, richesses et savoir sous clef.
Mais nos cerveaux ont continué à penser, inventer et remettre en question et nos corps à produire des bébés. Les qualités individuelles moyennes et le nombre D'Individus ont vaincu l'arbitraire et la décadence des rois et le carcan mental des églises.
Liberté et Egalité pour tous...en principe.
Des progrès sociaux rapides qui libèrent encore plus les Potentiels Individuels et améliorent réellement la vie de la plupart des gens; des guerres entre systèmes voisins et deux guerres "mondiales" bien barbares pour nous dégoûter définitivement des anciens régimes et voilà l'Etat Social bien implanté dans nos cerveaux en tant que Forme/Image protectrice et bénéfique à l'Individu.
Et puis tout part en vrille:
 L'état s'occupe de nous soigner ( la Sécu ), de nous loger, de nous cultiver ( pas nous éduquer, nous cultiver...) puis "il" prétend nous protéger de nous-même ( lois prohibitives, sécurité routière, barrières autour de la piscine dans votre jardin...) et finalement nous dire comment gérer notre vie ( allocs, chômage, retraite...) et même nous dire quoi penser et comment dire les choses ( lois mémorielles, judiciarisation systématique des rapports entre communautés ).
La boucle est bouclée, le serpent se mord la queue.
C'est pas une dérive spécifique à la démocratie sociale, c'est de la théorie des systèmes ( ou de la T.F. ): un système apparaît et se développe car il offre un "mieux" dans les conditions du moment, les conditions changent et pas le système; le système réagit en se rendant indispensable et en étouffant tout ce qui le menace, y compris ses propres principes fondateurs...
Croissance, maturité et décadence, naissance, jeunesse et mort, Emergence et Entropie... Mécanique et vrai pour tout et de toute éternité... 
Impossible d'y échapper. Prétendre le contraire, c'est le fondement même de la pensée réactionnaire. Les gauchistes bon teint prétendent que ce qualificatif s'applique uniquement à la pensée "de droite"; mais dans leur adoration aveugle de la solidarité et de la coopération, ils tombent dans le même piège d'une pensée qui ignore le mouvement inexorable de l'Entropie et de l'Emergence, qui changent constamment les Formes et leur "quotien d'adaptation" à l'environnement.
Quand une Forme ou un système se développe sans contrepoids, sa croissance devient anarchique et incontrôlable. Observez les cinquante ou cent dernières années: l'Etat se rajoute constamment des missions et des "services", les lois se multiplient aux détriment de" La" Loi. Des couches de complexité et de servitudes nouvelles se rajoutent sans que les couches précédentes disparaissent jamais.
Le cercle vertueux devient vicieux car plus le système est ambitieux plus son entretient devient contraignant et limite les possibilités de sortir du cadre. A un point tel que nous devenons terrifiés à l'idée de vivre sans sécu ni logement social ni allocs ou chômage... ( encore que l'indemnisation du chômage pourrait aussi bien être "produite" par des organismes de branche ou même syndicaux, l'important étant d'avoir le choix de participer ou non au système et donc d'en recevoir ou non les "fruits"...)
Là se trouve le nœud du problème et le mensonge fondamental de l'Etat social: faire croire que rien de valable et de bon n'est possible sans un système qui se mêle de tout et que les Individus ne sont pas à même de juger de ce qui est mieux pour eux-même.  
Il nous semble qu'en tant que groupe et dans toute l'histoire humaine, nous sommes les mieux à même de juger de ce qui est bon pour nous.
Encore une fois, il ne s'agit pas de dire que tout est bon à jeter ni de nier l'aspect "confortable" et même adapté à la majorité d'entre-nous d'un Etat "très présent"; il s'agit d'offrir à chaque Individu la liberté fondamentale de choisir le degré d'interactions et de dépendance qu'il veut mettre en place entre lui et les autres.
C'est un choix de vie fondamental qui nous est aujourd'hui refusé et que l'on nous a appris à craindre ou même à refuser car on le présente comme trop risqué, trop idéaliste ou trop immature. L'Etat nous rend dépendant et nous apprend à nous méfier de nous-même
Comme une drogue, comme les monarques de l'ancien temps qui éliminaient la concurrence des seigneurs locaux, comme les religions que l'Etat laïc prétendait combattre...

Contrôle citoyen:
Présence de membres de la société civile dans les organes de contrôle et de gestion des commissions de Défense, de Justice et de Police, mais aussi "techniques" ( santé, éducation, commerce ) pour représenter l'"intérêt général", que Individus ou tout simplement les intérêts des consommateurs ou des "utilisateurs"...
N'importe quel citoyen peut s'y présenter à titre individuel ou en tant que représentant d'un groupe de citoyen, quel que soit ce groupe.
L'idée est que chacun prenne ses responsabilité et que les citoyens ne doivent pas laisser les fonctions de contrôle du système au système lui-même, ce qui est une abbération complète tant sur le Forme que sur le Fond...
L'Etat, par l'intermédiaire de moyens matériels et budgétaire, soit par un organe "supra-commissionaire" soit par des organes dédiés dans les commissions elles-mêmes, assurera que chacun puisse faire campagne sur la base d'un minimum d'égalité mais avec une liberté totale de moyens ( sans "limite haute" ) dans un cadre normalisé: sites web, locaux d'information et de réunion...
S'intéresse et participe qui veut, et chacun est libre d'y consacrer les moyens qu'il considère appropriés.
C'est l'Esprit même du Pacte: liberté contre responsabilité.
L'Etat "donne" plus de libertés aux Citoyens qui "reçoivent" en échange - et acceptent en toute connaissance de cause - le "poids" de plus de responsabilités.
L'Etat ne doit ni empêcher ni brider les expressions citoyennes d'intérêt envers le système, ce qui est le cas actuellement ( on nous dit: "votre seul moyen d'expression c'est le vote, tout le reste n'est pas de votre ressort, ça ne vous concerne pas..." ).

Présence indispensable d'un organe exclusivement dédié à l'optimisation de la Forme et des Services rendus par l'Etat, dont l'objectif avoué est de garantir que le poids du système est toujours minimal en regard des fonctions qui lui sont données par les Individus/Citoyens. Une sorte de "chasse au gras" continuelle et obsessionnelle.
Cette commission aux pouvoirs contraignants et normatifs devra accueillir des citoyens, bien évidemment, mais aussi des spécialistes de la gestion, des comportements humains et de la Théorie des Systèmes, principalement entre autres...

Je compléterais... La notion d'Education est un des nœuds à démêler et mérite une formulation réfléchie.

Trois images pour bien infuser les concepts et entrevoir la complexité des relations à considérer:


Les rapports entre citoyens et services publics:

Prosaïquement, la Néocratie se rapproche des idéaux libertaires.
Voyez à ce titre le site du Libertarian Party américain:
Ils ont Trey Parker - co-auteur de South Park - dans leurs rangs...
Retirez les obsessions typiquement américaines pour les armes à feu et la vie dans un bunker au milieu de la forêt et vous avez une version beta de la Néocratie. 
Mais il ne faut pas y voir une simple importation d'idéaux étrangers; la Néocratie naît des dérives de notre Etat Cancer qui épuise le corps social dans son ensemble, une réalité que les US ne connaissent pas, même de loin. ( C'est pas pour autant que j'aimerais vivre chez eux...)

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